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Affichage des articles du novembre, 2019

Mato Grosso

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Minou Si demain on allait prendre l'air Près de la mer à Buenos aires Puis partir prendre en photo Tous les chats sauvages du Mato Grosso Minou Allons voir Elysabeth et Celso nos amis Chanteurs ménestrels à Florianopolis Où les passiflores attendent la nuit Pour éclore en un parfum de folies. Minou En arrivant pour une cachaça (1) Je serais ton rascar capac (2) Je t'offrirai une maracuja (3) On se délassera dans un hamac. Minou Ta passion pour les mangues Sous le charme de ta langue pendue comme une liane au son de la maipurane (4) je te chuchoterai Talien. (5) Minou Si demain on allait fous Sous les chutes d'Iguazú écouter chanter Élisabeth et Celso dans la brume du Mato Grosso. (1) Cachaça : boisson alcoolisée du brésil, ressemble au rhum. (2)Rascar capac : Momie d'un prince de la civilisation péruvienne Paracas (200 avant J-C) elle a inspiré Hergé dans l'album "Les 7 boules de cristal&quo

Horacio

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 (Quartier Caminito à Buenos Aires) Les filles me surnomment el conquistador parmi les taxis je suis matador. Chicas aiment me tenir compagnie (1) du matin à la tombée de la nuit. Bringuebalant sur creux, bosses et pavés, ma monture tremble de toute part. Porteños, Guaranis en passagers, (2) je les déposerai devant les bars dans le Barrio Belén de Escobar.(3) Je suis Horacio jeune chauffeur de bus celui qui connaît toutes les astuces. Puerto Madero et casa Rosa ma tournée finira à la Copa.(4) Mes belles me surnomment el conquistador parmi les taxis je suis matador. Chicas aiment me tenir compagnie du matin à la tombée de la nuit. Je gare mon sube, à Caminito(5) les façades reprennent des couleurs, Une belle fille m'invite pour un tango je lui ai gardé une place dans mon cœur. (1)Chicas : filles (2) portenos: habitants de puerto madero, Guaranis: indiens d'Amérique du sud (3)barrio Bélen de Escobar : banlieue nord de Buenos Aires

Rhapsodie pour cabillaud

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( Photo que j'ai prise à Mahabalipuram, Inde ) La nuit il rêvait aux étoiles comme bien des poissons d'argents rêvent scintillement de lune que la mer berce tendrement dans les reflets de la lagune. C'était un cabillaud qui suivait sa maman la nuit ce grouillot nageait sous le firmament. Évitant les dangers, aux filets la prison des pêcheurs bien ronchons, appâts et hameçons. Il vaut mieux pêcher un godillot bêtement que le gentil cabillaud qui suit sa maman. Plus âgé, il aima un poisson demoiselle et lui dit combien frayer était effrayant, alors elle préféra un petit combattant puis lui jeta un sort qui était sans appel et de l'école le mit au banc avec Rhapsody le hareng. Ils furent invités au cirque des otaries chantèrent en clé de sole avec la raie manta accompagnés en mélodie d'un poisson-sci toutes les nageoires applaudirent ces poissons-là. Il vaut mieux pêcher un godillot bêtement que le cabillaud et son copain le hareng. I

Planete bleu

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  Gourmande, elle vient lécher et aura bientôt fini toute sa glace. On raconte par le monde qu'elle a le vague à l'âme, pourtant, qui sait si c'est dans les brumes ou les vapeurs qu'elle se prélasse. Comme si la pluie pouvait froisser la mer, a-t-on vu un vent chaud dessécher l'océan ? Qui oserait désoler toutes les eaux de la terre ? Elle ne se bile que de sel et n'a que faire d'ingurgiter. Elle mâche, macère et remâche en ressac ce qu'on lui jette en delta à cogiter. Rien ne l'empêchera de faire le ménage. Dans son parcours intérieur, elle s'est ressourcée aux quarantièmes rugissants. Elle ira encore croquer la roche des falaises, user les rives et recouvrir des îles. On l'a vue parfois envahir d'immenses golfs aux terres lasses. Quand elle en aura assez de nos saletés elle nous mènera en bateau de Charybde en Scylla et tirera la chasse. Bonne mère en phase avec la lune, elle berce dans ses vallées profondes un peuple mys

Fruisme

Je vais vous raconter le dernier pépin qui m'est tombé dessus. Un matin, ma peau lissée semblait recouverte de cire et mes joues bien rondes prenaient une couleur rosie. Mes cheveux avaient épaissi, ils ressemblaient à un fouillis de brindilles un oiseau aurait pu y faire son nid. Quelque chose me chatouillait le dessus de l'oreille, c'était un petit bourgeon qui venait de naitre. Je sortis du lit me réfugiais dans ma salle de bain et contemplais ces transformations. Ma compagne derrière la porte me demanda ce que je fabriquais. - Je pense faire une tarte au fruit. - Pomme va ! Si tu traînes encore tu vas prendre racine, il faut que tu ailles au boulot. Ouvre-moi ou je ne ferai pas de quartier ! J'ai ouvert la porte et c'est elle qui est tombée dans les pommes. Je me suis fait un jus, et me suis dit : on est comme on est, alors je suis parti au travail. En marchant à travers la ville, on me dévisageait encore avec gourmandise. Je me suis réfugié à la

Tu t'en vas

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  Tu allais comme   une petite pousse avec entrain tu étais petite fille rousse au bout du chemin. Belle et jolie douce au-delà   des monts lointains, j’étais venu t’emmener vers d’autres lendemains   Je t'avais rencontré,   jeune fille aux cheveux d'or j’étais amoureux de tes reflets de feux  notre belle passion se lisait dans nos yeux.          Les années ont passé et tu t’en vas, je prends ta main   dans la mienne,   tu as froid.   Je suis là près de toi, je te veille on est deux et toi tu t'en vas tu peux fermer les yeux.   Tu es partie vers ce pays qui   faisait peur cette terre inconnue où finis la douleur. Le vent venu des forêts   t’a soufflé cette pause en montagne tu reposes, adieu petite rose.

De Lucie en Lycie

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(Photo que j'ai prise à Fethié, Turquie) C’était en Lycie, je te découvrais, Lucie, je t’imaginais Roxane dans ce palais endormi, amour d’Alexandre qui avait conquis son pays. Tu avais glissé ta main dans la mienne cette fois-ci. Le vent chantait au peuple de la mer une douce mélodie. J’étais en Lycie, J’avais rencontré Lucie, près d’un hétairoi qui reposait ici. La nuit constellée était infinie. Sur la voûte céleste, tu posais un regard d’abysse inouï. Une lumière d’étoile à l’ombre de tes yeux, tu étais si jolie. J’ai quitté la Lycie, mais Lucie, j’aimais nos prémices aussi, quand à l’aurore contre moi tu t’étais blottie. Sur les marches d’un palais en ruine, j’avais pris à ta bouche ce gout de fruit. Dans tes cheveux, un reflet d’or et ta douceur que jamais je n’oublie. Au matin, tu dormais encore quand je te quittais pour Alexandrie.

Cristal qui songe

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Sentir encore ta présence dans ce brouillard givré. Y voir ton âme en transhumance ton esprit que je ne sais oublier. Venir ici marcher en ton absence tracer mon pas dans ton pas. Vivre notre amour en silence ce matin encore une fois. Revivre l'hiver de sa naissance et ne penser qu'à toi. Nous avons eu cette chance l'amour a partagé nos joies. Il faut que je te dise ma belle âme nos enfants grandissent heureux. Quand parfois seul me viennent les larmes Je me souviens de la neige et nos jeux. Sentir encore ta présence au bord de la route glacée. Ressentir ce matin le silence quand pour toi le temps s'est figé. Lo,  ici l'au-delà fait des merveilles dans ce matin du monde en sommeil. Un cristal songe s'amuse et me dessine l'ellipse entrelacée de nos racines.

A petits pas

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                          (Mémorial de l'holocauste à Berlin) A force de trop vouloir D’enfants aux yeux un rien bleu De beaux enfants cheveux houblon Désirs qui rimaient à rien et filaient au pas de la perfection Vous nous profiliez des jours noirs de peurs malheurs et confusions. ***************** Un pas vers toi et la vie commence Deux pas, je me vois papa Un deux trois pas, Soleil ! Quatre pas et l'on danse Cinq pas ça avance Six pas pour arriver au ciel À cloche pied sur la marelle. Un pas de passage Deux pas deux par deux Nous sommes amoureux Comment être sage. Sept pas tu cèdes pas Huit pas cette nuit Neuf pas je m'enfuis Dix pas que tu m'aimes. Un nouveau pas vers toi et la vie recommence Deux pas, me voilà papa Un deux trois pas, Soleil !