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Affichage des articles du mai, 2021

Sous le vent tiédi de septembre

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  Il a mis de la couleur sur le bord de la rivière, sur un vieux bout de ficelle il a accroché un fer à cheval et quelques cailloux de formes étranges. Il a semé des marguerites et planté là trois pousses de bambou. Il a repeint en bleu et vert le vieil arbre mort. La voie ferrée regarde d'un air désaffecté grandir ce petit jardin nommé « paradis ». Emeraude, la Meuse endormeuse y a perdu un bras, il croupit sous le vieux pont nommé « le bain des soldats ». Chaque fois que j'y viens un héron me cède la place. Ce midi, l'ombre des roses trémières ondule sous le vent tiédi de septembre.      J'ai rencontré récemment 2 ans après avoir écrit ce poème le créateur de ce petit jardin en bord de meuse monsieur JC de Marolle, un antiquaire parisien qui revient de temps en temps sur la terre de ses ancêtres. Je lui ai fait lire mon poème, il m'a écris ceci : "Bonsoir j'ai mis du temps a trouver je ne suis guère versé  dans cette diablerie d'i

Un elfe passait là

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    Dans un tintement de clochettes un elfe équilibriste passait vif et agile trottinant sur un fil de la vierge. Il était venu voir les étoiles encore endormies elles reposaient là tombées des cieux Que faisaient-ils ? Quelques mouvements et d’étranges lueurs la brume les cachait d'un voile mais quand le soleil se leva ce fut l'ouverture du bal Sirius vint tournoyer aux bras de Bételgeuse Aldébaran avait-t'il retrouvé Vénus trempée de rosée elle brillait encore de mille feux la voltigeuse Altaïr valsait dans les bras d 'Alfa Centauri Soudain faisant tintinnabuler ses clochettes l 'elfe et les étoiles disparurent dans un prisme sur l'oblique d'un long rayon de soleil    

Je te dirai

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  Comment trouverais-je les mots quand je voudrais l'oubli ? Alors pour l'indicible des mots d'emprunts, mots qui hantent mes maudits non-dits. Sûrement pas demain sûrement pas dès l'aube, mais oui, un jour sur le chemin qui va par la montagne et la forêt. Six années et je n'y suis jamais retourné, j'espère que tu reposes en paix. J'aime la terre et ses pierres brutes pleines d'aspérités, mais du marbre lisse et froid sourd la tristesse d'un monde glacé. Là, à l'affleurement, mes sentiments sont comme une roche qui s'effrite, au coeur de la strate brille encore un peu le mica dedans. Avant l'alluvion déposée, avant les coups de vent, avant le coût du temps, on s'était murmuré des je t'aime, je te lisais mes poèmes, tes cheveux roux sur ton corps, c'était de l'or, tu sais, j'en étais fou. Sûrement pas demain sûrement pas dès l'aube, mais oui, un jour de faiblesse sur le chemin qui va par