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Affichage des articles du septembre, 2019

Le temps des couleurs

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Un pas après l’autre je pars sur la route du temps, je veux un souvenir avant la saison blanche. Les feuilles ! hissez bien haut vos couleurs sous le vent, toujours je vous entends frissonner dans les branches. N’ayez pas peur de l’hiver et sa nuit de glace, profitons encore des heures que le temps efface. Un pas après l’autre je pars sur la route du temps, je veux un souvenir avant la saison blanche. L’air est chargé d’infinies senteurs que j’aime tant, je veux des nuits et des jours après ce dimanche. Je suis seul et pense à toi feuille d’automne, a ton visage et tes cheveux, mille reflets de feu. À toutes les saisons ma belle, oui je me raisonne, les couleurs de la vie ont partagé nos jeux. (photo que j'ai réalisée dans le parc régionnal de la montagne de Reims)

Des fleurs dans la chevelure de Bérénice

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 (Photo offerte par Philippe Donn) Ce que l'on doit à la lune c'est la mer en mouvement une glissade de silice l'apparition des dunes la courbe d'une brune Androsace et un croissant Ce que l'on doit à la nuit un jeu de cache cache soleil un délire d'âme Céanothe et la fraîcheur de l'air au réveil Ce que l'on doit aux étoiles l'Ancolie d'une lumière pâle la trace Digitale d'un scintillement lacté l'espace immense d'un ciel voilé en Centaurée (Noms de fleurs qui m'évoquent constellations et étoiles : Androsace, Céanothe, Ancolie, Digitale, Centaurée)

Fukushima mon amour

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Aujourd'hui le ciel est gris le vent n'a pas chassé la pluie. Sais-tu qu'il faut 24 000 ans pour que le plutonium s'apaise ? C'est le hic de l'atome, et pourtant combien pour que la vie se taise ? Je prends mon  Bescherelle, conjugue tes mots à nos plaisirs. Je prends mon becquerel, conjugue tes maux à nos souvenirs C'était un matin d'hiver là-bas dans la montagne, je t'avais rêvé nue. Premiers émois, dans la campagne, On avait les atomes crochus. Oui tu étais une bombe, tu m'avais atomisé ma chérie. Bien-sûr l'atome et son monde, tu en connais un rayon ma souris. Il est des terres brulées, comme un corps qui frémit . Toi ton corps chaud et doré, est une terre qui guérit. (Photo que j'ai réalisée entre Reims et Chalons en Champagne, retouchée sur photoshop. j'ai écris ce poème à ma femme alors qu'elle se soignait contre le cancer)

Mélancholia chocolat

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    Au clair de la lune, je te croquerais bien. Toi ma belle brune, pour assouvir ma faim. Tes courbes sont délices, Ton corps de meringue. Chair blanche, mon supplice, diablesse, j’en suis dingue. Ô, mon astre mystère. Tu fonds sur ma langue. Saveur qui m’est chère, mon désir, ma harangue. (Montage réalisé à partir de mes photos)

Le grand Hurlu

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Si par mégarde, tu joues près de la friche, les graminées ne pourront te cacher. Avec ses vilains grands yeux qui trichent son air très mauvais et ses hurlements celui qui t'a vu, c'est le grand Hurlu. File dans les herbes gamin, pars au loin. Prends le chemin, cours au vent, t'es malin. Un chapeau pointu, sa bouche pleine de dents, il n'y a rien à faire, tout est foutu. celui qui t'a vu, c'est le grand Hurlu. (Photo que j'ai réalisée à Hirson, Aisne)

Laisser aller

Je laisse aller oublie le licou pose le joug j'aspire à reposer Je ferme les yeux l'air est fraicheur torpeur des dieux je laisse aller Esprit du voyage dépose moi au versant ensoleillé rayon de soleil mon corps se réchauffe je souffle J'écoute ce tambour fluide rugissant Il résonne sourd en mon corps sommeillant Tout doux petit tambour mon corps respire reposant.

Déformation professionnelle

On est en couple et maintenant, il nous faut construire. Oubliant mon vertige fileté, je parsèmerai nos plafonds d'empreintes étoiles. Je serai de mèche avec toi pour faire des petits trous partout. Entre toi et moi, j'installerai mes connecteurs. Avec mes gros sabots, on sera en cheville pour cette fixation et pour rire, je te sortirai mon ti piton. Si un jour, je manque de vis, je me ferais cool, on vivra à la colle. Je suis parfois maladroit, ne me cloue pas au pilori, ces petites anicroches seront le scellement de notre connection. Tu pointes du doigt ma vie sage. Pourtant, même quand tu es colère et exaspération, je t'aime et me dis que c'est bricole. Tu le sais ma douce tout finira bien, j'ai de la ressource, les supports que je vends pour porter une planche, on les nomme consoles, je les utiliserai par milliers à la crémaillère et pour finir, sur notre ouvrage, je graverai ton nom à la pointe d’ancrage. Lexique : Tige filetée : le composant m

Ose iris

Dans tes iris je me perds car sur le bord du milieu j'ai glissé dans le bleu. Tes cils clignent et sont enclins aux battements câlins comme un souffle de vie le jour et la nuit. Au battement de tes cils poudrés d'éphémère câlins décalqués à l'oeil J'ai glissé dans ton bleu Bel abîme ** amour ** J'ai plongé en apnée sous tes paupières et je deviens pupille d'une petite lumière qui brille.

Regard

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Regarde à la fenêtre dans le ciel miroite l'air bleu Sans forme de nuage sans ombres dans les volutes esprit évidé du vase à peine imaginé dessillé dévoilé du mystère sans socle de pierre désir sublimé serais-tu né ? Combien de sable, ciments et roches liées de prières murmurées ? Sans pont ouvert au monde l'oiseau après son vol serait-il venu se poser pour chanter ? (photo que j'ai prise du viaduc de Chaumont, Haute Marne)

Monde vert

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Dans cette cathédrale végétale, ce monde vert Brian Aldiss, tu avances demoiselle fatale. Tu cherches les sucs ailés délices. Sans retenir ta faim divine, meurtre gratuit loi de la vie. Désir vorace, chacun devine au jardin clos qui te nourrit. Ô ta prière est chlorophylle en direction des proies graciles. Tu chasses dévote fraiche et agile, dangereuse sans être nécrophile. Heurter ta voracité pieuse ? La cérémonie tu t’en fiches, par tout ce camouflage tu triches, sans que tu me mentes, religieuse.   (photo que j'ai prise dans mon jardin), Brian Aldiss : auteur de SF  "le monde vert" prix Hugo.

Conciliabulle

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Un monde d'arbres et de lutins s'est réuni dès ce matin. La ronde du grand bois mutin a pour son feuillage du chagrin. "C'est pour vous, en toutes saisons, mousses vertes et baies rouges. Chez nous, toujours rien ne bouge, nous prions pour nos verts bourgeons." "Depuis quand, vêture serait affaire de champignons ? Aujourd'hui que l'hiver dure, ce n'est pas déraison. En son temps, vos nouvelles ramures pousseront. De même vos fleurs, feront de belles oraisons." Un monde d'arbres et de lutins s'est réuni dès ce matin, le printemps n'est pas pour demain. (photo que j'ai réalisée près du lac de la forêt d'orient, Aube)

Le lassi d'eau

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(Fontaine à Beaune, Côte d’or. Le lassi est une boisson) En deux temps trois mouvements d'eau Rémi façonne le lassi do. J'ai do si la au bout de la langue mais le lassi do me manque. Si docile la sole fa mi ré do c'est un bémol qui soupire sous le jet do. En deux temps trois mouvements là jaillit une gamme gouttelette. Une blanche, une ronde s'envolent elles s'accrochent toujours plus haut. Deux temps trois mouvements et chut, il flotte dans les airs le jeu d'eau andante au piano. Pour le plaisir de quelques notes je me suis rafraichi au lassi do. Maintenant j'aimerais que tu me chantes Si mi la ré sol do fa une petite cantate maladroite et rafraîchissante Comme le chantait Barbara. Oh oui que rejaillissent les notes Qu'elles jouent dans la lumière Fa sol do fa me transportent Ta fraicheur et le lassi do me désaltèrent.

Régate rémoise

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Plonge la rame, Tire, étire, coulisse. Sur le canal, comme une lame de surface, l'aviron s’en va et glisse. D'un lent mouvement au fil de l'eau La rumeur de brume s'étend si tôt. Le rameur leste aux longs gestes de clapotis, équilibre son bateau. L'éternel va et vient de cadence le relance. Son corps de muscles et de sueur s'est libéré et fait battre son coeur. Il terminera sa course, les sens en résilience. Plonge la rame, Tire, étire, coulisse. Sur le canal, comme une lame de surface, l'aviron s’en va et glisse. L'onde se déride au passage du skiff, au port Colbert, une péniche s'amarre. Des vapeurs de vase se mêlent aux brouillards. L'aviron s'amenuise et s'esquisse esquif.

L'oiseau bleu

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Comme un arc-en-ciel Porté par les vents Un rêve qu'on balaye Un espoir laissé au temps Écris pour moi ce poème Celui des jours bohèmes Celui des jours heureux Comme l'azur et l'aigue marine Persan sur pastel te dessines Céleste couleur du bleu Reflet au fond de mes yeux. Comme un bruissement de plumes Sous le soleil du Radjasthan Comme le mouvement des dunes Le glissement du sable s'entend Petite plume trempée à l'encre des cieux Grace éphémère à l'envol merveilleux Souffle l'inspiration du poète à son jeu. (Photo que j'ai réalisée dans le Radjasthan, Inde)

Corolle

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Un vertige de couleur par-dessus les folioles, au coeur de la corolle, un petit monde s'affole. Androcée et dame gynécée s'éffleurtent en douce. Si pâles sépales et pétales en formes verticilles des stigmates affolés le pollen à la bouche un curieux staminode lumineux les titillent. Étamines et anthères ont glissées au pistil. Petit papillon, disperse ta poudre d'escampette. Viens et répands ce si doux parfum d'amourette. Sèmes le trouble que toujours rayonnent nos cœurs fibrilles. (Photo que j'ai prise dans mon jardin)

Éolie

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Éolie Dressée sur la colline, belle effrontée, tu étais jolie Éolie. Si longue jambe et pâles d'hélices, vertige de fleur en offrande à Éole. J'ai aimé ton nom, il me revenait en frémissement comme le murmure d'un souffle sur ma peau. Dis-moi Éolie, qu'est-ce que le vent ? Une caresse qui se glisse, un délice du mouvement ? Fougueuse, tu te cabrais, t'emportais face à Éole qui s'emparaient de toi pour un long vibrement. Joueuse, une brise comme une amourette te tournait la tête. Je t'aimais un peu beaucoup à la folie, c'est moi qui t'ai cueilli Éolie et bêtement, j'ai semé tes pétales en passager du vent. Les jours ont passé, le vent a soufflé et toutes celles qui ont repoussé m'ont délaissé. Je les entends encore murmurer quand revient Éole, mais plus jamais elles ne seront miennes ces éoliennes. Éolie, ton pseudo qui m'avait séduit. Tes textes qui relataient de petits moments de vie me faisaient rire. J'aimais ton humour et la photo

Friedland

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J'aime être toujours seul près des arbres lumières. Je communie aux aïeuls lors de ce matin d'hiver. Ici j'ai trouvé, la Friedland, espace de paix, lieu glacé. Les esprits du passé s'entendent, pour que sonne l'heure d'un temps figé. L'air vif s'éveille aux couleurs pâles, sous mes yeux, un vert qui s'étale, comme une gouâche au gré du vent. J'ai du bleu dans le regard, pour un blizzard au levant. J'ai du bleu dans le regard, au visage, un sourire d'enfant. (photo que j'ai réalisée en hiver entre Chauny et St Quentin)