Fukushima mon amour



Aujourd'hui le ciel est gris
le vent n'a pas chassé la pluie.
Sais-tu qu'il faut 24 000 ans
pour que le plutonium s'apaise ?
C'est le hic de l'atome, et pourtant
combien pour que la vie se taise ?

Je prends mon  Bescherelle,
conjugue tes mots à nos plaisirs.
Je prends mon becquerel,
conjugue tes maux à nos souvenirs

C'était un matin d'hiver
là-bas dans la montagne,
je t'avais rêvé nue.
Premiers émois, dans la campagne,
On avait les atomes crochus.

Oui tu étais une bombe,
tu m'avais atomisé ma chérie.
Bien-sûr l'atome et son monde,
tu en connais un rayon ma souris.

Il est des terres brulées,
comme un corps qui frémit .
Toi ton corps chaud et doré,
est une terre qui guérit.


(Photo que j'ai réalisée entre Reims et Chalons en Champagne, retouchée sur photoshop.
j'ai écris ce poème à ma femme alors qu'elle se soignait contre le cancer)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

M'en allant promener

Accueil