Planete bleu




 
Gourmande, elle vient lécher et aura bientôt fini toute sa glace.
On raconte par le monde qu'elle a le vague à l'âme, pourtant, qui sait si c'est dans les brumes ou les vapeurs qu'elle se prélasse.

Comme si la pluie pouvait froisser la mer, a-t-on vu un vent chaud dessécher l'océan ?
Qui oserait désoler toutes les eaux de la terre ?

Elle ne se bile que de sel et n'a que faire d'ingurgiter.
Elle mâche, macère et remâche en ressac ce qu'on lui jette en delta à cogiter.
Rien ne l'empêchera de faire le ménage.

Dans son parcours intérieur, elle s'est ressourcée aux quarantièmes rugissants.
Elle ira encore croquer la roche des falaises, user les rives et recouvrir des îles.

On l'a vue parfois envahir d'immenses golfs aux terres lasses.

Quand elle en aura assez de nos saletés elle nous mènera en bateau de Charybde en Scylla et tirera la chasse.

Bonne mère en phase avec la lune, elle berce dans ses vallées profondes un peuple mystérieux.

Et puis viennent alors ces jours étals et que l'amante du soleil repeigne toute la planète en bleu.
 
 
(Photo du cratère du Santorin avec en son milieu une petite ile encore en activité)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

M'en allant promener

Accueil

Fukushima mon amour