Le dépot des enfants perdus

J'ai laissé derrière moi le bruit de la ville, la furie du vent froid et visqueux sorti du fleuve.

Je parcourrais des trottoirs luisants, boulevard Rochechouart j'ai poussé la porte de "la choppe d'Anvers", je me suis assis au bar.

Alors, j'ai gratté ma chance
le temps d'un café
qui m'a serré le coeur.

Un homme est entré, il saluait ses amis, il m'a tendu la main. Elle était douce et m'a reconnecté au monde.

Le patron m'attendait, j'étais déchireur de vitre, la mode n'était plus à la transparence.

Sur le café brulant j'ai soufflé
comme le vent derrière la porte.

J'ai sorti mon grand couteau de glace
et par la vitrine déchirée
j'ai soufflé des remords de brumes.

Dans le bar, hommes et femmes saisis de lumière ont emporté des lampes, ils m'ont suivi dans la nuit.

Nous sommes allés au dépôt des enfants assistés de la Seine.

J'ai pris un enfant perdu dans mes bras, il m'a filé une beigne, mais rien n'y faisait, il était magnifique.

Maurice, Mose ou Moïse qu'importe
il y a toujours l'amour comme un fleuve pour sauver les enfants perdus.

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